Tout est prêt, qu’est-ce que je fais maintenant ?
Encore un peu de patience, avant de pouvoir faire des photos, il va nous falloir faire quelques calculs.
Préparation du matériel :
- Le sténopé
- un posemètre (à défaut la cellule d’un appareil photo fera l’affaire)
- une calculatrice .
Vérification du diamètre et de la régularité du trou.
Une fois le sténopé fabriqué, il nous reste à connaître le diamètre du trou que l’on a réalisé et vérifier que celui-ci est le plus circulaire possible.
La méthode la plus simple consiste à scanner notre plaque à une résolution assez élevée (au moins 400 dpi), puis à l’aide d’un programme de dessin (Photoshop ou autre) de mesurer sa taille.
Dans Photoshop, la mesure se fait grâce à l’outil de mesure. On place un point de chaque côté de notre trou afin de définir le diamètre. Il ne nous reste plus qu’à lire la dimension que l’on vient de mesurer dans la fenêtre d’infos. Attention la dimension s’affiche dans l’unité choisie, donc n’oubliez pas de régler l’unité en mm (dans la palette infos, cliquez avec le bouton de droite sur le petit triangle noir a coté du x,y, pour choisir les millimètres). Ici, nous obtenons un trou compris entre 0.3 mm et 0.4 mm.
Faites chauffer la calculatrice !
la taille Optimale du trou
La chose à faire maintenant est de vérifier que notre sténopé est “fonctionnel”, pour cela nous allons calculer la taille Optimale du trou. Bien qu’il n’y ai pas de lentille, nous appellerons longueur focale la distance entre le plan-film (le fond de la boîte) et le trou. De nombreuses formules de calcul du diamètre optimal existent mais en voici une simplifiée qui fonctionne :
Avec d: diamètre du trou (en millimètre) f: longueur focale (en millimètre) Cette formule vous permettra de savoir si le diamètre de votre trou est suffisant ou si vous devez le modifier. Le cercle image produit par un trou optimal est égal à 3,5 fois la longueur focale. Ce qui veut dire que si vous avez une distance focale de 10 cm, vous obtiendrez une image de 35 cm de diamètre sur le fond de la boîte, ce qui est largement suffisant pour couvrir toute la surface de de notre papier.
Comment calculer le temps de pose ?
Sensibilité du support : Pour le support et par simplicité je vais utiliser du papier photo. La plupart des papiers photo du commerce on une sensibilité approximative de 6 ISO.
Le diaphragme du sténopé se détermine de la manière suivante :
f=F/A
Avec
f : diaphragme
A : diamètre du trou
F : longueur focale
Grâce à cette formule, on connaît maintenant le diaphragme de notre appareil. Comme on connaît également la sensibilité de notre papier, il ne reste plus qu’à calculer le temps de pose. Pour cela, nous allons utiliser tout simplement un posemètre pour les premiers essais. Si vous n’avez pas de cellule, vous pouvez utiliser celle de votre appareil photo qui vous donnera une valeur approximative assez correcte. Donc il suffit que je règle la cellule sur 6 ISO (sensibilité de mon papier photo) et le diaphragme sur 64 (c’est la valeur max de ma cellule), il suffira de multiplier le temps de pose obtenu pour obtenir la bonne valeur pour une focale équivalente à celle de votre sténopé (voir tableau de diaphragme en bas de page).
On obtient donc un premier temps de pose
Réciprocité : Avec des films traditionnels, lorsque votre temps de pose dépasse 1 à 2 secondes, vous devrez corriger ce temps pour prendre en compte les lois de réciprocité et donc augmenter le temps de pose pour éviter les sous expositions. Nous, on a de la chance parce qu’on utilise du papier photo et que celui-ci ne montre pas de réciprocité en dessous de 2 minutes de pose environ. Au delà de deux minutes, il faudra augmenter le temps de pose par rapport au temps calculé.
Petit tableau pour le diaphragme…
Diaphragme :
| 16 | 22 | 32 | 45 | 64 | 90 | 128 | 180 | 256 |
A chaque fois qu’on augmente de diaphragme, le temps de pose est multiplié par 2. Voilà maintenant, on sait tout. Il ne reste plus qu’à sortir dehors s’amuser avec nos beaux appareils. On peut passer à la troisième étape : La Prise de vue