Le temps a passé et mon idée d’un studio portable me titillait toujours ponctuellement…
C’est en cherchant des infos sur des plans d’éclairage, que je vais tomber sur une photo toute bête d’un flash cobra monté sur un trépied, avec un parapluie devant. Ça peut paraitre simple et évident, mais c’est l’élément déclencheur qui va secouer les trois neurones qui s’endormaient dans ma tête.
Je commence donc à farfouiller sur le web à la recherche de tutos et de vidéos traitant de flash cobra déporté avec un parapluie. Il ne va pas se passer beaucoup de temps avant que je tombe sur le mot magique :
STROBIST
Et donc la magie opère et un nouveau monde de possibilité apparait devant moi…
STROBIST ? Qu’est-ce que c’est que ça ? :
Comme vous le découvrirez rapidement si vous faites des recherches sur le web le nom de David Hobby et du site www.strobist.blogspot.fr vont très vite faire parler d’eux.
Strobist c’est donc un terme créé par un photographe du nom de David Hobby, c’est un terme qui design l’utilisation de flash cobra déporté (donc pas fixé sur la griffe de l’appareil photo) ainsi que l’utilisation de nombreux accessoires d’éclairage plus ou moins fait main.
Ces techniques sont décrites sur le blog de David Hobby : www.strobist.blogspot.fr/ et détaillé dans deux “sous-sites” de ce blog :
Lightning 101 (http://strobist.blogspot.com/2006/03/lighting-101.html) est le fondement des bases de Strobist et un tutoriel gratuit de démarrage à partir de zéro qui va vous apprendre les bases de l’éclairage à partir de flashs cobras déportés et l’équipement d’éclairage minimum.
Lighting 102 (http://strobist.blogspot.fr/2007/06/lighting-102-introduction.html) est la suite de Lightning 101 et va vous apprendre comment mieux comprendre et contrôler les qualités de votre lumière.
Quelques ressources qui m’ont permis de bien commencer :
Tout d’abord les trois sites ci-dessus (en anglais). Vous y trouverez de plus un e-book téléchargeable gratuitement sur toute la technique Strobist. Si l’anglais vous rebute, pas de panique vous trouverez toutes les infos qu’il vous faut sur les deux sites suivants :
Fotoloco (https://www.fotoloco.fr) : Un site presque incontournable, riche de pleins de tutoriaux en vidéo et en particulier de plusieurs tutoriaux sur le thème du Strobisme avec en prime le E-book de David Hobby traduit en français et deux autres e-books gratuits aussi, si vous vous inscrivez sur le site, chose que je ne saurais que trop vous conseiller. Le seul point un peu agaçant c’est la façon de parler de Blaise Fiedler, l’auteur de ce site mais on ne lui en voudra pas tant les vidéos sont intéressantes.
Un autre site a ne pas manquer c’est celui de Sébastien Roignant f 1.4 (https://www.funquatre.fr/) : Plein de tutos en vidéo sur le Strobist , très intéressante également. Les vidéos sont complètes et bien faites et le site propose de plus pleins d’interviews de photographes très intéressantes.
Passons au matériel :
Après ces lectures et visionnages de vidéos glanées sur le web, j’ai commencé à bien assimiler la technique que je vais vos expliquer dans un prochain article.
Voici donc une liste pas du tout exhaustive mais assez précise tout de même, du matériel que j’ai choisi. Tout ce matériel évolue très vite et je ne saurais que trop vous conseiller de vous tenir au courant avant d’acheter, tant les nouveautés arrivent à grande vitesse.
Ce choix n’est pas le choix optimum, mais celui qui correspond plutôt à ce dont j’ai besoin, cela pourra donc être différent pour vous.
Je vais cependant tâcher de la maintenir à jour et de la compléter régulièrement. (Dernière mise a jour de cette liste le 18/05/2022)
Ce que j’avais déjà : Un flash cobra Canon 540 EZ, deux trépieds, un parapluie blanc et les déclencheurs cactus.
Tout ça c’est très bien et ça me permettait de faire des essais (voir la première partie de cette article), mais techniquement je rencontrais quand même quelques contraintes désagréables qui faisaient que j’étais encore assez loin du confort d’un vrai studio.
Il me fallait donc faire quelques ajustements. Le premier étant que les déclencheurs d’entrée de gamme ne déclenchaient pas à tous les coups, que leur portée était assez limitée et que l’émetteur utilisait des piles complétement non standard.
D’autre part le flash quant à lui avait un temps de rechargement trop lent et consommait pas mal de piles.
Un dernier point fonctionnel : pour fixer le flash et le parapluie au pied et pour pouvoir orienter tout ça, il allait faloir que je trouve autre chose que du scotch…
Ce que je vous conseille :
Bien sur la première chose ça va être d’avoir un trépied pour pouvoir y mettre notre flash. Des trépied il y en a a tous les prix. Je vous en conseil deux a choisir en fonction de vos besoins :
– Une première version un peu “light” mais qui a le mérite de ne pas être trop lourde : le Walimex Pro WT-803 (2m de haut et 2.5kg de charge)
– La version supérieur, nettement plus robuste et que vous pourrez utiliser également si vous utiliser des flashs de studio : le Walimex Pro WT-806 (2m56 de haut et 6kg de charge).
Ensuite pour résoudre le problème des déclencheurs j’ai racheter une nouvelle paire de déclencheurs, les Yongnuo RF 603 II. Contrairement aux précédents ceux-là font indifféremment émetteur et récepteur, ils peuvent même servir de télécommande pour le boitier (grâce à un câble fournit) et ils utilisent des piles AAA. Leur porté théorique est de plusieurs centaines de mètre donc pas de soucis de ce côté-là.
A cause de mes habitudes du studio, j’ai également acheté un second flash cobra le Yongnuo 560 IV qui en plus d’être une copie du Canon 580EX est beaucoup beaucoup moins chère et intègre un émetteur récepteur compatible avec ceux que j’ai acheté (RF 603 II). Ce flash est uniquement manuel, ce qui est parfait pour le Strobist et possède de plus une prise permettant de brancher une batterie externe (voir plus bas).
L’avantage d’un deuxième flash est double : d’un côté il permet beaucoup plus de possibilités d’éclairage qu’avec une source unique et d’autre part en plaçant les deux flashs ensemble, on double la puissance de l’éclairage principal si on souhaite n’utiliser qu’une seule source.
Je vais faire une petite aparté sur la Marque Yongnuo : il s’agit d’une marque chinoise qui fabrique des produits qui ont le double avantage d’être de très bonne qualité et d’être à prix très abordable.
Pour résoudre le dernier problème de rechargement du flash, j’ai acheté un Pro Pack PB960 de chez Godox. Ça c’est un truc magique, vous branchez votre flash dessus et il se recharge en moins de 1 secondes. La batterie a une autonomie de 1800 déclenchements à pleine puissance et on peut brancher deux flashs dessus.
Remarque pour ceux qui se laisseraient tenter par ce produit : En l’achetant, je pensais me passer totalement de pile pour les flashs, mais curieusement, cette alimentation externe ne sert qu’à alimenter l’éclaire du flash, il faut donc quand même avoir 4 piles dans le flash pour faire fonctionner l’électronique, mais bon du coup les piles ne s’usent quasiment plus.
J’ai finalement complété le tout avec un deuxième parapluie blanc pour que ce second flash ne soit pas jaloux.
Me voilà donc bien équipé pour entrer dans le vif du sujet et passer à la pratique. Au moins je sais que si ça merdouille, ça sera dû au photographe et pas au matériel.
Pour ceux qui veulent un Kit tout fait
Neewer propose un kit comprenant un pied, un support de flash et trois parapluie.
Ce qu’il faut pour améliorer tout ça :
Quelques petits accessoires complémentaires seront tout de même nécessaires pour parfaire votre équipement et vous apporteront plus de confort lors des shootings :
– L’achat d’une petite boite à lumière permettra d’avoir un éclairage de meilleure qualité.
Boîte de lumière softbox 80x80cm + Support de flash (Monture Bowens)
Quand vous êtes en extérieur il arrive souvent qu’il y ait pas mal de vent et les parapluie / boîtes à lumière etc. ont une forte prise au vent. Si vous ne voulez pas retrouver votre flash par terre à la première bourrasque, il va falloir lester vos trépieds.
J’utilise ces sacs que je remplis de sable : Lot de 4 sacs de lest Neewer pour trépied.
Conclusion :
Nous voilà donc arrivé a la fin de cette deuxième partie.
Dans le prochain article, je vous montre sans filet et avec une très jolie modèle ce que l’on peut obtenir avec cet équipement et avec plein de photos de backstage.
Cliquez ici pour relire la première partie de cet article
Pour la troisième partie de cet article c’est ici : http://www.journaldigital.fr/2016/05/12/strobist-partie-3-une-premiere-vrai-seance/